Depuis 2016, les émoluments des notaires sont plafonnés, mais les droits de mutation supportent régulièrement des hausses décidées par les collectivités locales. En 2025, certains départements appliquent encore des taux supérieurs à la moyenne nationale, impactant directement le coût global d’un achat immobilier.
Les frais annexes englobent des postes rarement anticipés, tels que les débours et contributions de sécurité immobilière, dont la part varie selon la nature et la localisation du bien. Les écarts observés entre logements neufs et anciens persistent, malgré des barèmes harmonisés au plan national.
Plan de l'article
À quoi correspondent réellement les frais de notaire lors d’un achat immobilier ?
Les frais de notaire lors d’un achat immobilier n’ont rien d’un simple paiement pour service rendu. Ils incluent toute une série de postes, dont la majorité file directement dans les caisses de l’État ou des collectivités locales. La réalité, c’est que plus de 80 % de la somme versée le jour de la signature de l’acte ne va pas au notaire, mais finance taxes et prélèvements publics.
La première marche de ces frais, ce sont les droits de mutation, ou droits d’enregistrement, qui s’appliquent à chaque changement de propriétaire, que votre projet porte sur un appartement, une maison ou un terrain. Le taux de ces droits varie d’un département à l’autre, et la localisation de votre bien pèse lourd dans la balance. On retrouve aussi la taxe de publicité foncière, indispensable pour officialiser la vente auprès du service de la publicité foncière.
Juste à côté, la contribution de sécurité immobilière s’impose à chaque mutation pour financer la gestion et la sécurisation des actes notariés. Quant aux émoluments du notaire, il s’agit de la seule partie véritablement destinée au professionnel. Son montant, fixé par décret, dépend du prix de vente et s’applique par tranches.
Voici les différents postes qui composent la facture finale :
- Droits de mutation : part la plus lourde, variable selon le département
- Taxes et contributions : publicité foncière, sécurité immobilière
- Émoluments : honoraires du notaire réglementés par décret
- Débours : remboursement des frais avancés par le notaire (documents, intervenants extérieurs)
L’ensemble de ces rubriques alourdit la facture pour l’acquéreur, au moment de la vente. Pour approcher au plus juste le calcul des frais de notaire, il faut donc détailler chaque poste, sans rien négliger.
Quels sont les taux et barèmes applicables pour 2025 ?
Les taux servant au calcul des frais de notaire en 2025 restent encadrés, mais font l’objet d’une attention constante de la part des acteurs du secteur. D’emblée, la distinction entre immobilier ancien et neuf est déterminante.
Pour un bien ancien, le montant des frais de notaire représente en général entre 7 % et 8 % du prix de vente. La part la plus élevée revient aux droits de mutation à titre onéreux, fixés à 5,80 % dans la plupart des territoires, sauf exceptions notables : Indre, Isère, Morbihan et Mayotte, où le plafond descend à 5,09 %. À cela s’ajoutent la taxe de publicité foncière (0,10 %) et la contribution de sécurité immobilière (0,275 %).
Du côté du neuf, en particulier pour les achats en VEFA, les frais de notaire réduits s’appliquent. Ici, la facture s’allège considérablement : le taux global tombe entre 2 % et 3 %, conséquence directe d’un droit de mutation limité à 0,715 %. Le reste recouvre principalement les émoluments du notaire et la TVA sur les prestations.
Pour la rémunération du notaire, le barème reste progressif en 2025, établi par tranches en fonction du prix de vente. Par exemple, la part du prix au-dessus de 60 000 euros est taxée à 0,799 %. Ce barème ne laisse aucune marge à l’improvisation : tout est strictement normé.
Voici un résumé des taux que vous pouvez rencontrer en pratique :
- Ancien : frais notaire 7 %- 8 % du prix
- Neuf/VEFA : frais notaire 2 %- 3 % du prix
- Émoluments notaire : barème progressif, plafonné
La nature du bien, terrain, appartement, maison, influe directement sur le calcul. Les terrains à bâtir héritent du régime du neuf. Les spécificités locales, les exonérations ou réductions de droits, viennent parfois modifier la note finale.
Exemples concrets : comment calculer vos frais de notaire selon votre projet
Acquisition d’un appartement ancien à 300 000 euros
Prenons un achat dans l’ancien : le calcul des frais de notaire combine droits de mutation, émoluments, contribution de sécurité immobilière et autres frais annexes. Sur un prix de vente de 300 000 euros, préparez-vous à voir la note grimper entre 21 000 euros et 24 000 euros. Cela représente 7 % à 8 % du prix total. La plus grosse part revient aux droits de mutation, puis viennent les émoluments du notaire, calculés par tranches,, suivis des taxes et débours.
Achat d’un logement neuf ou en VEFA
Si le bien est neuf, la donne change : les frais de notaire plafonnent entre 6 000 euros et 9 000 euros pour le même prix d’achat. Cette baisse s’explique par les droits de mutation très limités et la fiscalité propre au neuf, avec la TVA sur la totalité du montant.
Acquisition d’un terrain à bâtir
Pour un terrain acheté 100 000 euros, le calcul suit la logique du neuf : comptez entre 2 000 euros et 3 000 euros de frais. Attention cependant : la configuration du projet (division de parcelles, vente entre particuliers ou à un promoteur) peut influer sur le total.
Pour résumer ces cas de figure :
- Appartement ancien : frais 7 % à 8 % du prix
- Neuf/VEFA/terrain : frais 2 % à 3 % du prix
Dans tous les cas, le détail de chaque poste, de la publicité foncière à la rémunération du notaire, figure sur l’appel de fonds. Pour obtenir un montant précis adapté à votre dossier, rien ne vaut un simulateur actualisé.
Outils pratiques et conseils pour estimer facilement vos frais de notaire
Pour obtenir une évaluation fiable des honoraires de l’acte, misez sur les simulateurs en ligne. Ces calculateurs, disponibles sur la plupart des sites d’études notariales et portails spécialisés, fournissent une estimation sur-mesure des frais de notaire achat. Il suffit d’indiquer le prix d’acquisition, la localisation, la nature du bien (ancien ou neuf), et l’outil applique les barèmes en vigueur pour 2025.
La qualité des résultats dépend des informations saisies : pensez à intégrer le coût des travaux prévus, les modalités de financement, et la fiscalité locale. En un clin d’œil, le montant des émoluments du notaire, des droits de mutation et des autres frais s’affiche.
Pour limiter les écarts de calcul, vérifiez systématiquement que le simulateur choisit les bons taux départementaux et prend en compte les dernières réformes fiscales. Certains outils affichent même le détail poste par poste, ce qui permet de visualiser :
- droits d’enregistrement
- contribution de sécurité immobilière
- publicité foncière
- débours
- émoluments du notaire
Pour une estimation au plus près de la réalité, n’hésitez pas à solliciter un devis détaillé auprès du notaire avant la signature de l’acte. La clarté imposée désormais sur les honoraires simplifie la comparaison et vous permet d’avancer dans votre projet sans mauvaise surprise.
Un achat immobilier, ce n’est pas qu’une histoire de mètres carrés ou de budget : c’est aussi l’art d’anticiper chaque ligne de frais et d’éviter les angles morts. Ceux qui prennent le temps d’affiner leur estimation traversent la dernière ligne droite vers la signature avec l’esprit libre, et un véritable sentiment de maîtrise.


